Pré-amplificateur
Le pré-amplificateur est le dispositif qui va augmenter la tension de sortie, très faible, d'un microphone pour l'amener à un niveau de l'ordre du volt (qu'on appelle le niveau ligne) pour qu'il soit exploitable par les différents appareils audio.
Synonymes
En français, le véritable terme est pré-amplificateur. On l'abrège généralement en préamp ou préampli. En anglais, on dit preamplifier ou preamp (sans accent).
Principe
Le préampli peut faire toute la différence entre une prise de son catastrophique et une prise de son de qualité. Sans une préamplification correcte, le signal enregistré sera complètement noyé dans un bruit de fond constant. Ce souffle n'est pas nettoyable après coup.
En théorie, les cartes son intégrées des micro-ordinateurs comportent leur propre préampli. Dans la pratique, ils ne peuvent guère préamplifier que les micros à electret (par ex. micro-casque ou micro à col de cygne) conçus pour le multimédia. Tout autre micro donnera généralement un bruit de fond trop fort pour être exploitable.
Il est alors recommandé d'intercaler entre le micro et la carte son un préampli qui montera la sortie du micro jusqu'au niveau ligne, lequel pourra ainsi entrer dans l'entrée ligne de la carte son au lieu de l'entrée micro.
Il existe une astuce pour détourner l'étage de préamplification d'un vieux magnétophone à cassettes pour s'offrir un préampli à moindre coût. En fait, tout appareil audio possédant une entrée micro et une sortie ligne peut généralement être détourné dans son usage premier pour en faire un préampli tout à fait correct et, dans tous les cas, largement meilleur que celui de la carte son intégré. Voir les liens externes en bas de page.
À noter
- Les micros USB, de par leur conception comportent leur propre préampli et ne peuvent pas être préamplifiés de manière externe. Mais il suffit généralement de prêter attention aux réglages dans l'ordinateur pour faire des prises de son de qualité.
- Les préamplis de phono ne sont généralement pas adaptés pour en faire des préamplis de micro, d'une part parce que l'impédance d'une platine de disque vynil n'est pas comparable avec celle d'un micro, d'autre part parce qu'elles intègrent un correcteur RIAA qui va amplifier les basses et baisser les aigus de manière dramatique pour un enregistrement de voix.
- Un micro à câble détachable et sortie XLR aura tout intérêt à être branché dans un véritable préampli (ou une table de mixage faisant fonction) pour bénéficier de tout le signal de sortie de ce dernier. Brancher sur de tels micros un câble XLR/Jack TS est une aberration qu'il faut éviter autant que possible. Cette solution ne doit être envisagée qu'en tout dernier recours.
- Un micro statique (à condensateur) aura besoin d'une alimentation fantôme. Dans ce cas, il faudra généralement passer par un véritable préampli offrant la fonction alimentation fantôme.
Les différents types
Le créateur de saga MP3, selon son budget, aura tout intérêt à fouiller dans les greniers, brocantes et autres services de petites annonces pour dénicher l'appareil qui, pour quelques euros voire rien du tout, remplira la fonction de préampli.
- Platine K7 simple deck (les platines double deck sont généralement dépourvues d'entrée micro)
- Poste de radio/CD (voir lien externe ci-dessous)
- Appareil de karaoké
- Camera vidéo
- Console de DJ
- Mixettes et tables de mixage
- Préampli micro (les prix varient de quelques dizaines à quelques milliers d'euros. Mais les appareils d'entrée de gamme sont tout à fait exploitables dans le cadre d'un home studio et d'une saga MP3)
